Chauffage: compte rendu de l’audience en mairie du 15/01/25

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par les parents présents

Les propos tenus ont été réunis thématiquement afin d’améliorer la lisibilité.

Voir la situation détaillée des écoles signataires à la fin.

Pour la Ville

• représentants du service bâtiment
• directeur des écoles
• service enseignement
• directeur de cabinet du maire
• adjointe à l’éducation

pour les parents

représentants FCPE Mmes Dager et Lahouiou pour Franc-Moisin – Rodin – Renoir, Mme Treguenard pour Balzac – Hugo – L’Hermitage, Mme Zare pour Halimi, M. Markoum pour Vallès, MM. Ouidir et Dulouart pour la FCPE Saint-Denis

Nos revendications établies avant la réunion étaient :

• à court terme une solution viable pour les vacances de février au plus tard, et d’ici là des moyens pour rendre l’urgence supportable;
• à moyen et long terme : un diagnostic du bâti d’ici avril, rendu public et présenté dans les derniers conseils d’école de l’année, qui serve de base à un calendrier des travaux en concertation avec les parents et leur organisation, la FCPE, d’ici la fin de l’année. Une mise à jour annuelle elle aussi soumise aux conseils d’école et discutée avec les parents.

Situation : 19 écoles selon la Ville avec des problèmes de chauffage plus ou moins graves.

Voir la liste des situations en détail école par école (ou groupe scolaire par groupe scolaire) pour les écoles représentées lors de l’audience.

1) Adjointe à l’éducation

La réunion a commencé avec une longue intervention de l’adjointe à l’éducation :

• minimiser le problème : aucune école de la Ville sans du tout de chauffage, des solutions pour accueillir les enfants,
• vanter l’action de la Ville : budget entretien multiplié par trois (de1,5 millions à 5 millions), priorisation des questions de sécurité,
• reconnaître finalement que le budget ne suffit pas : des travaux très lourds aspirent le budget, y compris dans des écoles neuves, ce qui empêche de répondre aux autres urgences,
• rejeter la responsabilité sur l’ancienne équipe qui a laissé la situation dans un état déplorable.

L’adjointe à l’éducation semble considérer comme des opposants politiques ceux qui la contredisent. C’est fâcheux et cela nuit à la sérénité des réunions. Comme nous lui rappelons régulièrement, nous défendons l’intérêt de nos enfants, quelle que soit la majorité en place : défendre leur droit à avoir du chauffage en classe, ou défendre la qualité du périscolaire, ne signifie pas que nous soyons des opposants.

2) Parents : un problème d’entretien généralisé

Les parents font remarquer que les défauts d’entretien touchent tous les domaines, le groupe scolaire Franc-Moisin est particulièrement dégradé, sécurité incluse (serrures hors d’usage…) Balzac-Hugo souffre également de locaux sans isolation…

• Dans un contexte d’accroissement démographique, l’ancienne municipalité privilégiait la construction d’écoles, 1 groupe scolaire par an ou tous les deux ans, entre 20 et 30 millions d’€. Aujourd’hui la démographie s’est stabilisée, il faut privilégier l’entretien, manifestement 5 millions c’est insuffisant. Pourquoi ne pas rebasculer davantage, pour entretenir, ce qui était dépensé avant pour construire ?
• nous demandons un état des lieux du bâti scolaire sur la Ville, nous demandons à ce qu’il soit rendu public et nous demandons qu’il serve à établir un plan de travaux fiable. Lors de la réunion de rentrée que la FCPE avait demandée à l’adjointe à l’éducation, celle-ci nous avait dit qu’elle ne pouvait pas nous donner un calendrier des travaux prévus pour l’année parce que cela dépendait des urgences et qu’elle ne voulait pas créer de faux espoirs chez les parents… Exactement l’inverse des promesses de campagne de M. Hanotin, qui annonçait un « audit annuel présenté en conseil d’école » et un « plan pluriannuel d’entretien et de rénovation ».

3) Que peut la Ville ?

L’étonnement des parents tient dans le contraste entre l’affichage (budget passé de 1,5 millions à 5 millions) et l’incapacité à assurer le minimum vital de l’entretien. Une sensation de dégradation générale. Aux moyens mis dans le déploiement de Bel Hiver qui vont jusqu’à financer une campagne de publicité dans le métro parisien, alors que des enfants gèlent en classe. Certes, comme nous le dit le chef de cabinet du maire, ce sont des budgets différents. Mais, comme il le reconnaît aussi, le vote de ces budgets, ce sont des choix politiques.

La Ville exprime son désarroi face à la situation dont elle rend responsable l’ancienne majorité. Pourtant, notent les parents, elle sait mettre les moyens quand elle le souhaite (Bel Hiver, police municipale…).

3) Services techniques : les problèmes seront résolus d’ici les vacances de février

Le services techniques détaillent finalement ce qui nous intéresse, à savoir la réparation des chauffages. Ils nous signalent qu’un des chauffagistes de la Ville serait défaillant et qu’un appel d’offres serait lancé pour le remplacer (mais d’autres chauffagistes travaillent également pour la Ville). [Nous obtenons par la suite de source municipale fiable la confirmation d’une rumeur : il y a également un retard dans le paiement des factures par la Ville, dû à un grand nombre de départs dans le service concerné, qui a entraîné un retrait de certains prestataires]

Engagement est pris de faire les grosses réparations, celles qui touchent les canalisations (Balzac-Hugo, Halimi, Franc-Moisin, Pleyel) ou supposent la coupure générale du chauffage (Louise-Michel-Bel-Air) pendant les vacances de février. A l’occasion des travaux, des vannes sont installées pour segmenter les installations et faciliter les interventions ultérieures sur les radiateurs sans nécessairement couper tout le groupe scolaire comme à Louise-Michel.

Nous signalons aux services techniques que Franc-Moisin, c’est le groupe scolaire, c’est-à-dire aussi les élémentaires Renoir et Rodin en plus de la cantine et de la maternelle, ce qui n’avait pas été pris en compte.

Nous nous attardons également sur les mesures transitoires qui seront prises d’ici les vacances de février. Reste 5 semaines de froid. C’est important même si ce ne seront que des mesures palliatives. Essentiellement :

• changement de locaux quand c’est possible,
• plus de radiateurs électriques (mais leur nombre est limité par la capacité du réseau électrique, ce qui les rend très largement insuffisants pour arriver à une température correcte),
• le renforcement des lignes électriques pour pouvoir utiliser suffisamment de radiateurs électriques sans risque de faire disjoncter ou d’accident électrique,
• chauffer les salles suffisamment avant l’arrivée des enfants le matin pour qu’elles soient déjà à température acceptable le matin,
• renforcer la capacité des lignes électriques pour le fonctionnement des convecteurs.

Situation détaillée des écoles

– pour la maternelle Halimi :

• situation : un bâtiment sur 2 sans chauffage (X salles de classe + dortoir). la Ville indique un contentieux avec le constructeur, cela peut prendre des années ;
• solution à long terme/court terme : possibilité de passer des classes dans le centre de loisirs de Langevin, enfants réunis dans un seul dortoir, radiateurs d’appoint / travaux canalisations enterrées vacances de février.

– pour le groupe scolaire Franc-Moisin – Renoir – Rodin :

• situation : Réfectoire + toutes les classes de mater et des 2 élém touchés. Températures jusqu’à 6° dans le réfectoire (en plus le toit est percé). Dans la mater Franc-Moisin, on est entre 14 et 15 °C. Elém Renoir 10-14 °C. Elém Rodin 11-15 °C. Aucun grille-pains à Rodin. Échanges avec la Ville : en propose d’autres pour le réfectoire. Très insuffisant.
• solution long terme/court terme : les services techniques doivent identifier les problèmes dont ils n’avaient pas connaissance dans les élém Renoir et Rodin, visite d’ici la fin de semaine. Déploiement de radiateurs électriques (qui avaient déjà été promis en début de semaine) – les parents de l’école suivent la situation / travaux canalisations enterrées vacances de février

– pour le groupe scolaire Balzac-Hugo – L’Hermitage :

• situation : 3 chalets de l’accueil de loisirs sans chauffage suite à une fuite des canalisations enterrées (déjà une fuite dans un chalet l’année passée). 2 chalets condamnés et 1 chalet en mode dégradé : 6 grille-pains, très insuffisants (6 °C le matin, 9 °C à 14 h mesurés en début d’année). Font disjoncter s’ils fonctionnent en même temps. Diagnostic depuis novembre : tuyaux percés. La Ville dit avoir prévu des travaux pour les vacances de Noël, repoussés en raison d’une urgence à Guesde.
• solution long terme/court terme : utilisation provisoire de locaux de l’école ? / travaux canalisations enterrées vacances de février

– pour la maternelle Pleyel – Anatole-France :

• situation : depuis le début de la saison de chauffe (avant novembre) ; maternelle 1 classe de moyenne section sans chauffage (réseau rattaché à la chaudière d’un appartement en panne). Grille-pains font disjoncter plusieurs fois par jour, + danger fils électriques et chauffages brûlant dangereux pour les enfants, température particulièrement lundi et jeudi matin très froide, monte à 15-17 °C dans l’aprème.
• solution long terme/court terme : radiateurs mais ils font sauter les plombs – possibilité indiquée d’occuper une salle libre / travaux canalisations enterrées vacances de février

– pour le groupe scolaire Louise-Michel – Bel-Air :

• situation : pas de chauffage dans la cantine, manque de chauffage dans une salle de classe de Louise-Michel ; la ville relancée depuis 2 ans « parfois ils nous disent qu’ils vont s’en occuper, parfois ils nous disent qu’ils ne sont pas au courant »
• solution long terme/court terme : / travaux réseau de radiateur vacances de février (tout le réseau doit être fermé, il n’y a pas de possibilité de séparer les zones – l’installation de vannes fera partie des travaux.

– pour l’élémentaire Vallès :

• situation : Ne reste qu’une classe concernée, suite à plusieurs pannes successives.
• solution long terme/court terme : réparé d’ici 15 jours.