Au lycée Paul Éluard de Saint-Denis, le bilan de la rentrée est catastrophique et ne laisse augurer rien de bon pour l’année scolaire
Au lycée Paul Éluard de Saint-Denis, le bilan de la rentrée est catastrophique et ne laisse augurer rien de bon pour l’année scolaire.
Les conditions d’études sereines pour les élèves ne sont clairement pas remplies :
- Plusieurs semaines après la rentrée, ce lycée de 2000 élèves et étudiant-e-s ne dispose toujours d’aucun.e d’assistante sociale, d’aucun.e PsyEN, malgré les besoins de nombreuses familles d’être accompagnées.
- La cantine a été fermée du 20 au 24 septembre, par manque de personnel, seuls une trentaine d’élèves « en très grande difficulté » seront accueillis avec un panier repas, c’est très insuffisant au regard du contexte social des familles.
- Les élèves de seconde n’ont été informés de leur heure de rentrée que… le jour de la rentrée ! A ce jour, aucun élève du lycée ne dispose d’un emploi du temps inscrit sur son carnet.
- Le 22 septembre, soit trois semaines après la rentrée, certains élèves de première ont dû changer de classe car ils étaient dans l’impossibilité de suivre leurs options dans leur classe d’origine. Et il a été refusé à plusieurs élèves de terminale de conserver une des deux spécialités qu’ils avaient demandées.
- Les parents de seconde ne disposeront de leur code Pronote que le 9 octobre, outil devenu indispensable pour suivre la scolarité de l’élève.
- Quant à l’accueil des élèves en situation de handicap, il peut être qualifié d’indigne : les locaux ne répondent pas aux normes d’accessibilité et des agents d’accompagnement des élèves en situation de handicap ne sont pas recrutés (sur les 156 heures nécessaires, seules 24 sont pourvues)
- Les conditions matérielles de travail et d’apprentissage sont indécentes : le parc informatique, pourtant indispensable aux enseignant.e.s pour projeter les supports de cours, n’est pas fonctionnel.
La direction du lycée minimise ce constat accablant en parlant de « bugs techniques » qui seront vite résolus. La vérité est que son impréparation pénalise des milliers d’élèves et d’étudiant-e-s depuis le 2 septembre et que rien ne semble mis sérieusement en œuvre pour y remédier.
Pourtant, en 2015, le lycée Paul Éluard était lauréat du palmarès national des lycées du Parisien, qui avait classé les établissements en fonction de leur capacité à faire progresser leurs élèves. Cela démontre, à ceux qui en douteraient, que nos élèves sont en capacité de réussir pourvu que les moyens leur en soient donnés.
L’époque semble avoir changé mais nous ne nous résignons pas.
Nous ne nous résignons pas à voir bafoué le droit fondamental de nos enfants à une éducation de qualité. Nous ne nous résignons pas à accepter le mépris de l’académie, à assister au minage des services publics dans nos territoires.
Malgré ce qui se pense ici ou là, les parents d’élèves des quartiers populaires ne se désintéressent pas de la scolarité de leurs enfants, nous faisons part de notre colère et de notre inquiétude légitimes.
Nous ne demandons pas un régime de faveur, nous réclamons la justice et l’égalité.
Les représentant-e-s des parents d’élèves du lycée Paul Éluard
Contact : fcpelyceepauleluard@gmail.com