Nos enfants sont notre avenir
Retour sur la manifestation du 12 février visant à demander un service d’éducation nationale de qualité.
Ces dernières semaines ont été particulièrement difficiles pour les parents d’élèves. Le manque de remplaçant lié à un protocole sanitaire complexe et changeant tous les deux jours nous a exténués. Les parents ont encore une fois été livré à eux même parfois sur plusieurs semaines : à l’absence de pédagogie se sont ajouté les difficultés de mode garde nous permettant d’assurer nos obligations professionnelles.
Le constat est celui d’une terrible inégalité de traitement selon les hasards de la pandémie. Ces inégalités, en partie liées à la situation sanitaire actuelle, sont cependant structurelles sur notre territoire. Par notre propre expérience, celle des parents que nous côtoyons tous les jours et dans les instances où nous siégeons nous constatons les carences de l’Educations Nationale.
Les absences non remplacées demeurent notre principale difficulté. Cela pousse les parents à prendre des cours privés ou à fuir les écoles et établissements publics. Notre association départementale a ainsi mis en place une procédure pour un recours systématique contre ce fléau. Car ce que nous mesurons c’est qu’un enfant de Seine Saint Denis perd au minimum un an d’enseignement sur toute sa scolarité.
Et alors que la totalité des écoles et collèges de Saint Denis est en éducation prioritaire, le manque d’aidant pour les élèves à besoin spécifique demeure criant. Les réseaux d’aide RASED pour les enfants en difficulté sont anémiques. La médecine scolaire, avec seulement un médecin pour toute la ville, est sinistrée. Le suivi des Protocoles d’Accueil Individualisé et la prévention pour nos enfants devient difficile avec des conséquences importantes quand même des pathologies simples n’ont pas pu être corrigées tôt.
Tous ces manquements sont indépendants de la crise sanitaire que nous traversons.
Nous, parents d’élèves de Saint Denis, voulons enfin que nos enfants aient les mêmes chances que partout en France. Si nous reconnaissons que des insuffisances de l’éducation nationale sont générales, nous savons qu’elles sont amplifiées ici, par le manque d’attractivité de notre territoire.
Nous exigeons sans plus tarder :
- Des postes d’enseignants expérimentés permettant d’assurer la totalité des remplacements sans aucune excuse de l’institution ;
- L’embauche en nombre suffisant des AESH nécessaires à nos enfants à besoin spécifique ;
- Des réseaux d’aide RASED complets permettant de ne plus laisser de côté nos enfants en difficulté ;
- La consolidation de la médecine scolaire pour qu’elles puissent pleinement accomplir ces actions de conseils, détection et prévention ;
- L’absence de fermeture de classe et de diminution de DHG pour permettre à nos enfants de disposer de groupes de travail allégés et plus efficaces pour compenser ces années de pandémie qu’ils ont subi ;
- Disposer des AED et des adultes encadrants permettant un climat serein d’apprentissage.
Nos enfants ont subi deux années de pandémie avec flegme et courage.
Ils sont notre avenir et méritent le meilleur.