La FCPE de Saint Denis s’inquiète des conséquences de la fermeture de classes à Saint Denis
Nous avons appris que l’Education Nationale entendait fermer 10 classes sur la ville de Saint-Denis. Il s’agit pour la FCPE de Saint-Denis d’un signe inquiétant en ces temps de confinement. La singularité de la situation devrait surtout appeler, a minima, à la sanctuarisation des moyens que l’Éducation Nationale déploie sur notre ville.
D’une part, notre territoire fournit beaucoup des “petites mains” de la lutte contre le COVID-19. Que cela soit en première ligne en fournissant les personnels indispensables aux soins. Ou dans la deuxième ligne en permettant à bon nombre d’habitants d’Île de France de rester confiné.
D’autre part, notre ville accueille une population fragile qui cumule des problèmes de logement, d’accès aux soins, d’accès à internet, d’équipement informatique et de langue. Vous n’êtes pas sans savoir que cette population compte un grand nombre de parents restés injoignables depuis le début du confinement.
Dès lors, la notion de “continuité pédagogique” sera particulièrement dépendante de la situation familiale. Il y aura donc un effort plus conséquent ici qu’ailleurs pour que la totalité des enfants puisse suivre normalement leur scolarité à la rentrée 2020.
Dans ce contexte nous ne comprendrions pas que la densité d’enseignants vienne à diminuer.
Si nous avons eu des signes particulièrement positifs d’engagement de l’Education Nationale sur notre territoire avec le dédoublement des classes de CP et CE1 en REP+ et de CP en REP, des signes d’inquiétude demeurent et s’accumulent.
Par exemples les classes spécialisés ULIS et UPE2A ne sont pas en nombre suffisant. Les RASED sont partiellement remplis et ne permettent pas de fournir le support qu’ils sont censés garantir aux équipes pédagogiques. Et, contrairement à l’annonce ministérielle, les classes de CE1 n’ont pas été dédoublés en REP et seule une classe par circonscription est dédoublée en grande section.
L’actuelle perturbation des recrutements va vraisemblablement provoquer une carence d’enseignants. Ce manque d’enseignants sera d’autant plus sensible à Saint-Denis qui est une ville à faible attractivité. Nous espérons que la décision de fermer 10 classes n’est pas directement liée à cette considération.